Le vélo électrique comme première cause de mortalité en ville ? Pas si évident !

vélo électrique en ville
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Il y a eu récemment des articles de presse déclarant que les vélos électriques seraient la première cause de mortalité en milieu urbain. Ces informations doivent être replacées dans leur contexte et les preuves examinées. Un article publié par Men’s Journal suggère que les incendies provoqués par les batteries de vélos électriques seraient l’une des principales causes de décès à New York. Toutefois, cette affirmation ne semble pas correspondre à la réalité. De plus, selon l’Observatoire National Interministériel de la Sécurité Routière, 244 cyclistes ont perdu la vie en 2022 en France.

Parmi eux, on compte plus d’hommes tués par rapport aux années précédentes, mais aussi une part importante de victimes au sein des usagers des trottinettes électriques, gyropodes, hoverboards et monoroues.

L’essor des modes de transport alternatifs

La hausse du nombre de cyclistes et d’utilisateurs d’engins de déplacement personnels motorisés (EDPM) électriques n’est pas étrangère à cette problématique de sécurité. En effet, avec l’accroissement de la mobilité douce en ville, favorisée notamment par le développement des pistes cyclables et des zones piétonnes, les interactions entre différents types d’usagers se multiplient, augmentant ainsi les risques d’accidents.

Comment améliorer la sécurité des déplacements en vélo électrique et autres EDPM ?

Pour réduire les risques de mortalité liés à l’utilisation de vélos électriques et autres engins de mobilité douce, plusieurs mesures peuvent être envisagées :

  • Renforcement de la législation : le respect du code de la route est primordial pour assurer la sécurité de tous. Les vélos électriques, trottinettes et autres EDPM sont soumis aux mêmes règles que les automobilistes et les cyclistes classiques. Les forces de l’ordre doivent donc se montrer attentives à ces utilisateurs et sanctionner les comportements dangereux.
  • Sensibilisation des usagers : il est important de former les conducteurs de vélos électriques et autres EDPM à adopter une conduite responsable et respectueuse des autres usagers de la route, notamment les piétons et les personnes à mobilité réduite. Des campagnes d’information et de prévention peuvent contribuer à cet effort.
  • Aménagement urbain adapté : des pistes cyclables, voies réservées et aires de stationnement dédiées aux vélos électriques et autres engins de mobilité douce doivent être développées pour faciliter leur circulation et éviter les conflits d’usages avec les piétons. De plus, les intersections et les passages piétons doivent être sécurisés pour limiter les accidents.
  • Équipements de sécurité : port du casque, gilet réfléchissant et éclairage adéquat sont autant d’éléments qui permettent d’augmenter la visibilité des usagers de vélos électriques et autres engins motorisés légers pour éviter les accidents.

 

Le vélo électrique : un mode de transport durable mais non exempt de risques

Incontestablement, le vélo électrique et les autres EDPM représentent une alternative intéressante aux moyens de transport traditionnels, notamment en termes d’écologie et de santé. Pourtant, ils ne sont pas sans danger et présentent des défis importants en matière de sécurité. Il est donc crucial que la législation s’adapte à ces nouveaux modes de déplacement, tout en prenant en compte leur impact sur l’environnement, la santé des citoyens et le partage de l’espace public.

Si les vélos électriques peuvent être associés à une hausse du nombre d’accidents et de décès en milieu urbain, il serait inexact de les considérer comme la principale cause de mortalité dans nos villes. Plutôt que de diaboliser ce mode de transport alternatif, il convient de mettre en place des mesures d’éducation, de sensibilisation et d’aménagement pour garantir la sécurité de tous les usagers de la route.

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